Faire un donJumelage avec le diocèse de Dakar
Certains ne sont jamais revenu. Mgr XAVIER THOYER, premier Archevêque de Fianarantsoa, à Madagascar, né le 08 juillet 1888 à Moulins est décédé le 07/10/1970 à Ambositra.
Actuellement les missions sont de plus courtes durées, souvent de 3 ans renouvelables.
Si vous avez connu des prêtres missionnaires originaires de notre diocèse, vous pouvez nous faire part de leur travail.
Prêtre fidei donum
Qu’est ce que cela signifie ?
Fidei Donum. don de la foi. Ce sont les deux mots latins en tête de l’encyclique du Pape Pie XII du 21 avril 1957 intitulée « Fidei Donum » invitant les évêques à porter avec lui « le souci de la mission universelle de l’Eglise », non seulement par la prière et l’entraide, mais aussi en mettant certains de leurs prêtres et fidèles à la disposition de diocèses d’autres continents. Les prêtres envoyés, restent attachés à leur diocèse d’origine et y reviennent après plusieurs années passées en mission. On les appelle souvent « Prêtres Fidei donum.
Prêtres missionnaires ?
Il y a plus de 50 ans, de nombreux prêtres français mettaient leur vocation au service d’un pays sur le continent africain. La Mission se faisait à sens unique : des pays européens vers les autres continents. Ce fut le cas du Père Michel Joussin, Vicaire de la paroisse Saint-Léger Sainte-Procule à son retour de Centrafrique. Le père Jean Baptiste Chevalier, lazariste est parti de longues années à Madagascar
Quels liens avec le jumelage Moulins-Dakar ?
Les échanges entre l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye et Mgr Marc Beaumont ont relancé la possibilité pour un prêtre de notre diocèse de servir dans le diocèse de Dakar. Le P. Thierry Guérin-Boutaud a accepté de vivre une expérience qu’il nous partage.
La charte Dakar-Moulins, signée le 30 juin 2019 avec Mgr Laurent Percerou, en précise les objectifs.
« Nos deux diocèses se sentent conjointement responsables de la mission reçue du Christ. Nous aurons à cœur de partager nos difficultés et nos joies dans l’annonce de l’Évangile, ainsi que nos énergies et nos moyens. « Aucune Église particulière, même la plus pauvre, ne saurait être dispensée de l’obligation de partager ses ressources spirituelles, temporelles et en personnel, avec d’autres Églises particulières et avec l’Église universelle » (Evangelii nuntiandi, n. 50).
Brigitte Thouvenot
mission-universelle@moulins.catholique.fr
Premières découvertes de l’Eglise diocésaine de Dakar
Cela fait quatre mois que je suis arrivé au Sénégal, dans le diocèse de Dakar, dans la paroisse Sainte-Marthe, dans la commune de Mbour, ville en pleine croissance, qui avec les deux communes de Saly et de Malicounda forment une grande agglomération de la taille de Clermont-Ferrand, environ. En effet, le pays est en plein développement, avec une population très jeune. Au dernier recensement de juin 2023, la moitié de la population a moins de 19 ans !
Je voudrais surtout vous partager cette belle espérance : une Eglise vivante dans la foi et la prière, une Eglise organisée pour annoncer l’Evangile et permettre aux chrétiens de vivre leur foi et d’en être témoin.
Vous comprendrez donc que les églises sont bien remplies d’enfants et de jeunes, joyeux de chanter et de prier. Car la foi est très naturelle, évidente… même si elle reste aussi marquée par le culte animiste et des marabouts ! Il y a ainsi cinq chorales pour animer les deux lieux de culte principaux.
J’ai été reçu chaleureusement (pas seulement le climat !) par mes confrères, le curé, l’abbé Alphonse Ndong, le jeune vicaire, l’abbé Judicaël Nadiacan, les quatre sœurs de la congrégation de l’Immaculée Conception, fondée à Castres, et accueilli bien sûr aussi par les paroissiens.
La paroisse est organisée en sept Communautés Ecclésiales de Base (C.E.B.) qui regroupent les différents grands quartiers de la paroisse. Dans un des secteurs de ces quartiers, chaque semaine – sauf exception -, il y a, en soirée après le dîner, un temps de prière entre chrétiens dans une cour de maison particulière. Et une fois par mois, ce temps de prière est une messe. Cela me donne l’occasion, dans les deux C.E.B. dont je suis l’aumônier, de rencontrer, en plus petit nombre, les chrétiens et de faire connaissance.
Chaque C.E.B., en assemblée générale, met en place un bureau de coordination et, pour assurer l’organisation, différentes commissions, entre autres :
- « commission liturgie » pour préparer les messes, les temps de prière le soir ou les chapelets…
- « commission catéchèse » pour accompagner les enfants depuis l’éveil à la foi, la première communion et la réconciliation, jusqu’à la confirmation ;
- « commission jeunes » pour organiser les temps forts des jeunes pour chaque C.E.B., en plus des groupes et mouvements de jeunesse sur la paroisse : scoutisme, Jeunesse Etudiante Chrétienne…
- « commission fêtes » car ici la vie est festive, peut-être aussi parce qu’elle est dure, et que la météo le permet, mais surtout car la vie paroissiale est vécue en famille et que chaque occasion de rendre grâce à Dieu et de le fêter est à accueillir avec joie !
Sur l’ensemble du diocèse de Dakar, beaucoup de paroisses sont en fondation, car la population générale augmente, et donc celle des chrétiens aussi. Il leur faut du temps pour ainsi acquérir un terrain assez grand pour une nouvelle paroisse, et y faire construire :
- un presbytère assez conséquent pour accueillir habituellement trois prêtres (un curé et deux vicaires), plus une ou deux chambres supplémentaires pour accueillir prêtres de passage, séminaristes…
- une église paroissiale assez grande puisque le nombre de fidèles augmente ;
- des salles paroissiales ;
- d’autres projets qui ont pour but de rapporter de l’argent pour faire vivre la paroisse : « salle des fêtes » à louer, boutiques à louer pour des commerçants, mais aussi un enclos pour élever, dans les paroisses de campagne, et même en ville, poulets, canards, cochons et un potager parfois !
Depuis mon arrivée sur le Sénégal, j’utilise une « page Facebook », pour essayer une fois par semaine ou tous les quinze jours de donner des nouvelles avec texte, photo et / ou vidéo. Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre mes découvertes en tapant simplement mon nom.
Abbé Thierry Guérin-Boutaud
Prêtre Fidei Donum
« Marcher ensemble pour l’Annonce de l’évangile »
Mgr Benjamin Ndiaye
dimanche 15 octobre 2023
Mgr Ndiaye a relaté une expérience de planification pastorale, préparée par les évêques de Afrique de l’Ouest comme une entreprise industrielle avec des objectifs. Cela ne se fait pas ainsi, car il est nécessaire de laisser de la place à l’ Esprit Saint. L’évêque a dit : « On avait bien pensé mais pensé seuls. » Les responsables ont répondu : « ce plan est le vôtre mais non le nôtre ». Marcher ensemble, ne pas penser pour les gens mais être en communion de participation.
Des communautés ecclésiales de base se sont mis en place dans les quartiers, agissant avec des engagements locaux. Cela permet de vivre la communion, d’encadrer des associations.
La synodalité s’inspire de la Parole de Dieu. Deux passages retenus par Mgr Ndiaye: Emmaus Luc 24, et la conversion de l’éthiopien Act 8. Jésus interroge les disciples et le chemin est un lieu de catéchèse. L’éthiopien assis sur son char, lisait le prophète Isaïe. Il se fait rattraper par Philippe qui lui demande : « Comprends-tu ce que tu lis ? »L’éthiopien répond : « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? Par ces itinéraires, c’est Dieu qui marche avec nous.
La vie du Christ est une vie ensemble qui mène au Père : « je suis la voie, la vérité et la vie. » Vivre la communion trinitaire : voie de sanctification, d’enseignement et de service.
Nous sommes par le ministère baptismal, prêtre, prophète et roi non pour se servir mais pour servir.
Un thème pastoral est choisi chaque année. 2022 est une année mariale diocésaine. Marie marche avec nous. Elle va à Ain Karem où elle rencontre sa cousine Elisabeth. La vie de Marie en est une illustration d’une démarche synodale, aux noces de Cana, au calvaire, au cénacle. Cinq attitudes de Marie à méditer: Fiat – Sabbat – Magnificat – Conservabat – Orabat. Ce chemin synodal ayant reçu l’adhésion des fidèles avec des vierges pèlerines a été prolongé d’une année.
Brigitte Thouvenot DDMUE-OPM Diocèse de MoulinsDans le cadre du jumelage diocésain Dakar-Moulins, les écoles Sainte-Philomène et Notre-Dame à Montluçon ont démarré au printemps 2022 des échanges avec l’école Théophile Verbist, à Damaguiène dans la banlieue de Dakar.
Les élèves de Grande section / CP et classe de CP des deux pays se sont communiqués leur portrait et leurs activités.
Découvrez le vidéo-montage réalisé par les enseignantes Stéphanie Sauvanet et Charlène Grosleron .
Il a été envoyé à la directrice soeur Henriette Kudionyi TSHI LUMBANYI au Sénégal.
A chacun.e bonnes vacances et bel été de repos
Brigitte Thouvenot DDMUE-OPM Diocèse de Moulins
Le jumelage Moulins-Dakar est dans un commencement depuis février 2018.
Dans la ville de Sandiara, la délégation diocésaine rencontrait l’Abbé Ambroise Guirane GNING, chargé de la fondation, c’est à dire de la construction de l’église Saint Michel Archange .
Depuis de nombreuses années, la présence de prêtres fidei donum est la manifestation de la charité de l’Eglise de Dakar envers notre Eglise diocésaine.
Quel geste symbolique pour dire notre communion à notre Eglise-sœur ?
RÉNOVER LE CHOEUR DE L’ESPACE PRIÈRE et OFFRIR UNE STATUE de MARIE
Grâce à la persévérance de l’Abbé Ambroise, la rénovation est achevée à l’automne 2021.
La charte, signée le 30 juin 2019, précise les grandes orientations et les modalités des relations à construire entre les deux diocèses. C’est le souhait de Mgr Marc Beaumont, en visitation à Dakar début janvier 2022.
Brigitte Thouvenot
DDMUE-OPM
diocèse de Moulins
Homélie de Mgr Benjamin Ndiaye, Archévêque de Dakar
13 mars 2022
