Le mot Ordre est étranger au Nouveau Testament. Il désignait dans le Rome antique chacun des trois corps sociaux parmi lesquels se répartissaient tous les citoyens : les sénateurs, les chevaliers et le peuple. Dans l’Église, il distingua, dès le second siècle, le clergé du peuple.
Les détenteurs du ministère apostolique, évêques, prêtres et diacres, constituent avec les ministères inférieurs, l’ordre du clergé, tandis que les autres baptisés constituent l’ordre des laïcs ou le peuple. A l’intérieur du clergé, on distingue l’ordre des évêques, l’ordre des prêtres et celui des diacres. Chacun est promu à son ordre respectif par l’ordination que confère l’imposition des mains de l’évêque. C’est là le sacrement du ministère apostolique.
Dans le ministère apostolique, certaines fonctions majeures relèvent à un titre spécial du sacerdoce du Christ, telle la charge pastorale à la tête de chaque communauté de croyants, la garde de l’intégrité de la foi dans l’annonce du Message de salut, la présidence de toutes les assemblées où l’on célèbre les sacrements, en particulier celui de l’Eucharistie, ainsi que l’usage du pouvoir de remettre les péchés.
Le sacerdoce ministériel
Le sacerdoce des évêques et des prêtres diffère essentiellement de celui des fidèles, bien que « l’un et l’autre, chacun selon son mode propre, participent à l’unique sacerdoce du Christ ». Sacerdoce plénier des évêques, sacerdoce de collaborateurs des évêques pour les prêtres, il confère à chacun de ses détenteurs « un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier » (Vatican II ibid.).