Depuis quelques années, le diocèse de Rennes a entrepris un procès en béatification pour elle. Depuis l’ouverture de la cause de béatification, Léontine est appelée « Servante de Dieu ». Ses écrits, son témoignage de foi, de vie en tant que catéchiste laïc, méritent d’être connus.
A la fin de l’année 1918 et le début de 1919, la France connut, comme d’autres pays, la terrible invasion de ce qu’on a appelé « la grippe espagnole ». Léontine Dolivet n’y échappa point. Elle a beaucoup souffert et elle a même failli mourir car elle était particulièrement sujette aux bronchites. C’est l’un des rares passages de ses écrits sur le catéchisme où elle parle d’elle-même. Ce détail ne peut pas nous échapper, en ce temps d’épidémie. Il rend Léontine très proche de nous et nous donne une raison de plus pour la prier.
Voici ce qu’elle écrit : Les enfants quittaient la salle de catéchisme le 24 décembre [1918], ils n’y rentrèrent que le 28 Avril [1919]. Qu’il me soit permis d’ajouter à l’histoire de notre œuvre un détail tout personnel. A l’heure où quelques jours auparavant je comptais me retrouver au milieu de mes chers enfants, une maladie grave me tenait clouée sur un lit de douleurs et me jetait à deux doigts de la mort. Ces chers petits êtres, qui sont en quelque sorte une partie de ma vie, que j’aime tant, ne furent point pour moi des « oubliés » pendant ces jours de douleurs physiques. Il m’était doux alors de pratiquer l’apostolat de la souffrance. J’étais heureuse d’endurer pour eux. Unissant mes souffrances à celles du Maître, j’espérais ainsi leur obtenir la connaissance et l’amour du bon Dieu que je désire si ardemment voir croître dans leurs intelligences et dans leurs cœurs… Je ne saurais omettre de noter ici le grand plaisir que j’ai éprouvé en apprenant que des Mamans avaient fait prier leurs enfants à mon intention. C’était la première fois sans doute : à ce détail, je fus très sensible.
Le bon Dieu m’ayant rendu la santé, je désirais vivement me retrouver au milieu de mes chers enfants. N’était-ce pas pour eux que je l’avais recouvrée, alors que tout espoir semblait perdu ? Au ciel, n’aurais-je pas été pour eux un ange gardien plus fidèle, une protectrice plus puissante ? Quand je constate la difficulté toujours grandissante de la tâche, la difficulté… je dirais même l’impossibilité, par les seuls moyens humains, d’exercer une action sérieuse sur l’âme des enfants, je me sentirais volontiers portée à regretter d’être obligée de continuer mon apostolat sur la terre. Mais ce regret ne m’est pas permis et je ne veux pas me le permettre. Je soupirais donc ardemment à reprendre ma place de catéchiste. Le jour vraiment désiré et attendu me fut un jour de joie…
L’exemple de foi et de courage, d’espérance et de charité que nous admirons chez Léontine, peut nous aider à vivre l’aujourd’hui de notre condition inattendue et parfois angoissante.
Nathalie Bidet
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